Chronique #25 – Mémoires de Thirgoths : La menace Hykxi

Jenny se ratatina, au bord des larmes, avant de sentir le monstre de son angoisse déployer ses tentacules dans sa cage thoracique, accrochant ses ventouses contre sa gorge et volant son oxygène.

Voilà une chronique que j’avais très hâte d’écrire, en apprenant la sortie de Mémoires de Thirgoths – La menace Hykxi ! Connaissant déjà la plume de Jo Riley-Black, je savais d’avance que j’allais me régaler de son nouvel univers. Mais avant de plonger dans le vif du sujet, quelques mots sur le roman : il est sorti très récemment, chez Faralonn Éditions, une maison d’édition qui m’était alors inconnue, mais dont je vais certainement prendre le temps de connaître. Thirgoths est un beau bébé de plus de 300 pages, à la couverture sobre et sombre, mais tout de même intrigante.

L’histoire m’a tout de suite plu, y retrouvant quelques similitudes avec ce que j’ai aimé chez The Mortal Instruments de Cassandra Clare, c’est-à-dire la présence d’une société secrète et surnaturelle chez les humains, qui combat les forces du mal : Jenny, l’héroïne du roman, est une jeune graphiste anxieuse et coincée dans son rythme de vie à l’écart des interactions sociales. Elle sera entraînée, malgré elle, par son colocataire Jack, dans un monde qui lui était jusqu’alors inconnu, découvrant qu’elle est, elle aussi, une Thirgoth aux dons incroyables, une guerrière combattant les terribles et sanguinaires Hykxis.

Si ma lecture a été quelques fois coupée par certaines scènes qui auraient mérité d’être un peu plus détaillées pour bien s’imprégner des événements et de l’ambiance, ou plus ou moins ralentie par la coupure du roman en quatre parties plutôt qu’en chapitres – je n’y peux rien, je dois absolument finir un chapitre avant de faire une pause dans ma lecture, sinon je m’y perds ! – je dois dire que je n’ai que du positif à dire sur ce roman.

Ce qui m’a le plus plu, ce sont le traitement de l’anxiété ou des troubles psy plus généralement ainsi que les relations entre les personnages. Déjà, avoir un personnage ouvertement anxieux comme protagoniste était vraiment plaisant (sans mentionner qu’elle ne correspond pas totalement aux normes physiques des héros badass et caricaturaux qu’on voit souvent dans les œuvres fantastiques). Si Jenny apprend peu à peu à accepter sa véritable nature et donc à s’ouvrir aux autres, à son peuple, elle reste cohérente dans son évolution et son anxiété n’est pas traitée comme un vilain défaut à éradiquer au plus vite. Le personnage a ses soucis à régler, ses montagnes à surmonter, mais elle n’est pas présentée comme une petite chose brisée.

Ce personnage, fort malgré ses faiblesses, est un vrai coup de cœur ! J’ai autant apprécié sa construction que les relations qu’elle a tissées avec les autres : Lucinda (j’aurais vraiment beaucoup d’amour à partager pour ce personnage, mais si vous voulez en savoir plus, allez lire le roman !), Jack, Jameera … On en apprend peu à peu sur ces personnages, pour la plupart avec une certaine profondeur et évolution, au fil des pages et à travers leurs relations avec Jenny, ce qui a rendu ma lecture encore plus intéressante.

Et, évidemment, que dire de l’univers ? Il est riche et intéressant. L’autrice mélange en quelque sorte la magie et la science-fiction, par moment, ce qui promet quelques belles surprises (une scène à la fin m’a autant dégoûtée que je l’ai aimée !) et qui pique la curiosité pour l’éventuel deuxième tome ! Quoi dire de plus ? Allez l’acheter et soutenir l’autrice, elle le mérite avec cette histoire qui est un vrai coup de cœur ! Et en plus, c’est un beau cadeau de Noël à offrir, vous ne trouvez pas ?

Merci à l’autrice d’avoir accepté que je chronique son roman !

Le lien d’achat chez Faralonn Éditions est ici.

Lien d’affiliation avec Les Libraires Canada

Laisser un commentaire