CHRONIQUE #17 – Les maîtres du chant

Les maîtres du chant est le premier service-presse papier que je lis et je tiens à remercier Sonia Prudan d’avoir accepté de me fournir le livre physiquement plutôt qu’en ebook, surtout que la livraison a été compliquée et hors de notre contrôle ! Le roman a été publié en mars 2020 en auto-édition, et, définitivement, je conseille ce roman pour ceux qui cherchent à promouvoir le travail d’auto-édités.

Sonia Prudan nous plonge directement dans une société matriarcale, gouvernée par les Héritières, des femmes considérées comme des divinités sur terre, dotées du don : le chant, ce fil qui relie toutes les Héritières entre elles, leur permettant de communiquer à distance et d’invoquer les terribles dragons. Nous suivons, au cours de l’histoire, la générale de l’armée du Vuache, Erin, après qu’une des leurs ait été assassinée par une créature mangeuse d’hommes. Elle devra voyager à travers les terres au-delà du Vuache et prendre peu à peu conscience de ce qu’elle est réellement, de ce que les Héritières sont, dans un contexte de guerre imminente et de conflits entre les royaumes. Et rien n’est aussi peu limpide pour elle à mesure qu’elle fait la rencontre de Chaffeux, considéré comme un sauvage par les siens, de Jorge, l’étrange petit garçon, et bien d’autres encore.

Je n’ai que peu l’habitude de mettre des extraits dans mes chroniques, mais celui-ci est, à mon sens, représentatif de tout l’univers du roman et permet de comprendre jusqu’où s’étend l’influence divine des Héritières :

« Cet homme a fait passer sa fille pour un garçon pendant des années. Il savait qu’elle serait appelée aux plus hautes fonctions du Vuache ; et il a voulu lui refuser cet honneur. »

Quand le pot au rose avait été découvert, son fils était mort, qui s’était dressé entre les gardes et sa soeur. L’Histoire aurait pourtant dû lui rappeler qu’il fallait se taire pour survivre au Vuache.

« Vous ne plaisantez pas avec vos Héritières par ici… »

Chaffeux n’était pas choqué. Il faisait la conversation comme d’habitude. Erin aurait eu du mal à l’admettre, mais elle pouvait de plus en plus reconnaître les expressions de son visage, comme si les tatouages peu à peu disparaissaient.

« Nous ne plaisantons pas avec nos femmes, » le reprit-elle.

Ce roman a été compliqué à lire au début, pour être honnête. L’histoire se passant à la fois sur le plan physique et celui du chant, il peut être compliqué de comprendre certains passages, mais personnellement, je n’ai pas été gênée à la lecture. L’univers s’établit peu à peu à travers les pages et j’ai fini par comprendre comment fonctionne les noms des personnages, qui correspondent aux titres chez les Héritières (Erin la générale et son apprentie Erinessa, par exemple) ce qui est très intéressant à mon sens et sort complètement de ce que j’ai l’habitude de rencontrer dans mes lectures fantasy. Les chapitres courts aident aussi à ne pas se perdre en assimilant les informations et l’histoire.

Les maîtres du chant est définitivement un roman qui mérite une deuxième lecture, pour avoir une meilleure vision de la richesse des détails et aussi comprendre certaines subtilités de l’histoire, ce n’est pas un point négatif pour la lectrice que je suis. La lecture peut cependant être difficile pour certains autres types de lecteurs, mais si vous aimez les histoires un peu abstraites et nécessitant quelques instants de réflexion, parfois de relecture pour bien tout saisir, foncez !

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